Demain, voilà le début d’un nouvel hiver dans ma nouvelle région. Cette année, la fin de l’automne est bien fraîche et le vent souffle assez fort. Impossible d’aller tremper ses palmes dans ces conditions.
Le soleil est au rendez-vous, nous décidons donc d’aller nous promener dans la région. Nous commençons par un après-midi en Camargue. Je n’y ai jamais mis les pieds et je suis curieuse de découvrir ces plaines sauvages.
Nous longeons l’autoroute qui part de Marseille par les ports et prenons la direction de Fos Sur Mer. Nous passons donc Martigues, un viaduc surplombe la ville et son canal. Il est assez simple de reconnaitre l’approche de Fos par les innombrables usines et cheminées sur les paysages du bord de route. La ville elle-même devait être agréable « avant »… L’église est perchée sur une petite colline, la seule que l’on voit dans le coin d’ailleurs…
Alors que nous poursuivons notre route, qui est assez monotone à cet endroit, nous essayons de nous repérer sur la carte afin de ne pas trop nous éloigner de notre destination : nous voulons nous rendre au Saintes Marie de la Mer, sans prendre le bac qui passe le Rhône un peu plus bas, histoire de ne pas faire trop de kilomètres. Peine perdue, nous avançons, pas de pancarte, pas de panneau, sauf à l’approche du bac !
Nous voilà dans la file d’attente et en quelques minutes, sur cette embarcations. Le départ se fait après s’être acquitté de cinq euros,prix de la traversée pour les non-abonnés. C’est une ville quasi déserte dans laquelle nous arrivons : Salins de Giraud. De grands immeubles en briques composent le paysage, il s’agit de la citée ouvrière des salins environnants. Certaines zones sont habitées, alors que d’autres sont définitivement fermées. Je ne sais pas si l’endroit est plus animé en été, ou du moins dans d’autres saisons, mais c’est assez triste en fait.
Nous ressortons de la ville et trouvons notre premier pré dans lequel se baladent Crin Blanc et ses amis. Je décide d’aller prendre une ou deux photos et m’approche de l’enclos des chevaux. Visiblement, le propriétaire prend soin de la ligne de ses bêtes car il a cloué une affichette interdisant aux visiteurs de les nourrir. Il faut dire qu’ils ne sont pas farouches et approchent de très près lorsque j’arrive. Comme j’ai mis pour la première fois mon super nouveau Grand Angle, que l’un des chevaux s’est approché alors que je faisais la mise au point, je suis très surprise de sa proximité lorsque je quitte l’objectif de mon appareil pour les regarder de mes yeux. Le cheval est si près que je me sens obligée de lui faire une caresse, enfin, parait qu’il faut leur faire de petites tapes pour qu’ils sentent ce que l’on fait, alors, je lui tapote le museau. Comme il a l’air d’apprécier, je lui tire le portait une nouvelle fois. Je ne montre pas la photo qui en est ressortie, on ne voit quasi que son nez !
Nous verrons d’autres « Crin Blanc » durant notre ballade, c’est le cheval local. Logiquement, nous devrions voir une multitude d’oiseaux car nous sommes dans une réserve. Mais – et il y en a plusieurs des « mais » en fait – il fait surtout très froid. Nous ne les cherchons donc pas beaucoup tous ces oiseaux…
Nous essayons d’apercevoir les plus gros, les flamands roses. Alors que nous approchons de l’un des nombreux lacs, nous nous demandons ce qui est si blanc sur le bord… Nous sortons de la voiture, enfilons nos bonnets, et hop, nous filons vers la rive. Nous sommes surprises de trouver de la glace, sur une dizaine de mètres, les bords du lac sont gelés. Pas étonnant que nous ne trouvions pas beaucoup d’oiseaux…
Nous poursuivons notre chemin et passons presque à coté de ce que nous recherchions. Un petit regroupement de flamands roses se trouve un peu plus loin, à l’abri d’un bosquet dans quelques centimètres d’eau. Ils ne sont pas tout seuls, une colonie de canards semble s’endormir là. A notre approche, quelques-uns s’envolent… Il fait vraiment froid et je ne cherche pas à faire trop de clichés, je n’ai qu’une hâte, retourner au chaud dans la voiture, je ne suis plus habituée à ce froid (-1°C). De toute façon, la nuit tombe vite à cette époque de l’année, il est temps de retourner sur Marseille, nous poursuivrons notre visite demain, il parait qu’il fera moins froid. Nous remontons sur les petites routes étroites vers Arles, autre ville qui m’est encore inconnue. Il fait bien nuit lorsque nous rejoignons Marseille. Nous devions diner au restaurant ce jour là, mais le vent et le froid nous en ont dissuadé !
Ce que nous n’avons pas pu faire la veille, nous le ferons demain ! Nous voilà en route pour un déjeuner au resto ! Nous nous arrêtons à Carry Le Rouet, sur la Côte Bleue. Pendant la saison, il est très difficile de se garer, de circuler et de trouver une table le dimanche. Mais aujourd’hui, tout se fait très vite. Le serveur nous installe près de la baie vitrée, au soleil. Nous pouvons voir tout le port d’où nous sommes. La mer est assez agitée et les bateaux attachés à leurs pontons entament une danse assez désagréable, presque à donner le mal de mer à table !
Une fois le repas dégusté, le dessert gloutonné, nous partons pour une petite marche le long de la mer. Il fait beau, le chemin semble bien abrité du vent. Nous nous arrêtons régulièrement devant les nombreux points de vue, ou encore devant les petits panneaux installés tout au long du chemin. Ils nous expliquent tantôt qu’il existe une colonie de Fous de Bassan basée dans le port de Carry, ou encore les différentes herbes et plantes que nous rencontrons sur le parcours.
Nous décidons de changer de coin et reprenons la voiture pour aller un peu plus loin, toujours sur la côte Bleue. Nous passons Sausset Les Pins, continuons après La Couronne, nous arrivons à Carro. Il y a une belle petite plage juste à la sortie du petit port, et nous nous garons juste devant.
La mer est bien calme dans cet endroit et alors que nous marchons sur l’un des côtés, nous commençons à nous interroger sur les possibilités de plonger ici. Impossible, il n’y a pas assez de fond et c’est juste à la sortie du port. C’est alors que nos yeux sont attirés par l’autre rive. Elle est assez rocheuse et nous nous imaginons pouvoir trouver un nouvel endroit pour nous immerger. Ni une ni deux, nous contournons et nous voilà sur les rochers à essayer de trouver une mise à l’eau. Finalement, se mettre à l’eau ne devrait pas poser de problème : en sautant, plein d’endroits semblent adaptés. Mais comment faire pour ressortir de l’eau ? C’est beaucoup trop escarpé, trop haut, et n’évoquons pas la possibilité de vagues, rendant la manœuvre encore plus improbable.
Nous allons donc voir plus loin. Là, surprise, la roche a été travaillée, les traces de découpage sont très marquées, cela ressemble presque à un édifice, une maison ou autre taillée directement dans la roche.
Plus nous continuons à avancer, plus il devient difficile de trouver un endroit de mise à l’eau, encore plus compliqué pour en ressortir avec tout notre attirail sur le dos. La mer s’engouffre sous les rochers, l’exposition de l’endroit aux vagues ayant creusé en dessous des cavernes, des failles, des trous…
Nous attendons là le coucher de soleil, je me dis que la couleur des roches devrait permettre d’obtenir de beaux clichés. J’ai du travail sur le sujet, le soleil, c’est bon, il y est, mais impossible de faire ressortir les couleurs de la roche avec une si faible luminosité.
Il est 17h30, le soleil est couché, le ciel prend des couleurs pourpres avant de se noircir pour la nuit.
Il est temps de rentrer, la température recommence à tomber.