En avant pour les Visayas !
Ou devrais-je plutôt dire, Cabilao 2024 ! Nous avons donc passé un superbe séjour de plongée à Anilao en mai cette année 2024. Pour l’essentiel, ces fantastiques plongées étaient orientées photo macro, voire super macro. Il nous manquait quelque chose en repartant, nous avions la nostalgie des Visayas visitées 12 ans plus tôt.
De la réservation au départ
Nous avons pas mal de jours de vacances pour la fin d’année, et cette année, pas de Réunion au programme. Je regarde Turkish Airlines qui nous a transporté en mai, et bonne nouvelle, sur le même vol, ils poussent jusqu’à Cebu City pour quelques euros supplémentaires !
Nous programmons fin novembre à mi décembre, certes, pas tout à fait la meilleure saison, car encore celle des pluies. Nous ne choisissons que deux îles, pour profiter des endroits tranquillement, sans être dans les bagages trop souvent.
L’avion arrive dans la nuit, nous réservons une nuit à Mactan au Waterfront Airport hotel situé à deux pas de l’aéroport. Très confortable, à un tarif très abordable pour une nuit, c’est un très bon choix pour se remettre de ce long voyage. Nous avions organisé le transfert vers Cabilao avec le ressort, le Polaris Beach dive and resort (Visiblement, seule la page facebook est disponible en ce moment). Ici, tout est simple. Le chauffeur arrive le lendemain matin, à l’heure prévue. Le trajet dure 3 heures jusqu’au petit port d’Argao.
La bangka du resort nous attend
La traversée d’une heure nous permet de nous acclimater à la chaleur ambiante. Cabilao est une petite île juste à coté de l’île de Bohol. Ici, point de voiture, et je suis même étonnée d’y voir quelques rares scooters. Inutile de venir à Cabilao pour faire de longues visites, c’est le calme, la nature et les Philippins qui sont le centre d’intérêt. L’accueil est charmant avec un petit verre rafraîchissant en attendant d’aller au bungalow, tout le personnel aux petits soins.
On se sent comme à la maison
Alors que nous nous présentons, et oui, nous sommes déjà venues 12 ans auparavant, la femme de ménage nous reconnaît ! Mais oui, ce sont les dames de la chambre Jupiter ! J’avoue que ça fait rudement plaisir de voir que le personnel est le même depuis tout ce temps, et que cette dame nous reconnaisse !
Nous nous installons dans notre bungalow situé dans le jardin tropical. Il est équipé d’une climatisation et d’un ventilateur ainsi qu’une belle armoire. Il y a plein de prises et de quoi poser nos affaires de photos, top !
Nous avons réservé 10 jours, et trois plongées par jour. Nous rajoutons le nitrox, qui ne coûte pas bien cher ! Les repas sont à régler en supplément, entre 5 et 6 €. La carte offre un large choix, c’est frais et copieux. Nous voilà installées, il est temps de plonger.
On y va ?
Lito, notre guide de plongée fait tout pour nous faire plaisir durant le séjour. Le typhon Odette a ravagé une grosse partie du haut du récif. Sur certains sites, il ne reste plus rien que des débris. Les images que nous avons en mémoire nous reviennent, c’est navrant.
Mais la nature reprend le dessus et nous trouvons plein de repousses. D’autres sites sont nettement moins endommagés, nous retrouvons ces couleurs, ces tombants et toute cette vie merveilleuse.
A la mise à l’eau
Juste après la mise à l’eau, nous partons vers le tombant. A sa frange, la vie abonde. Dès lors que nous descendons, nous retrouvons les gorgones, les magnifiques alcyonaires de toutes les couleurs. De myriades d’anthias ou de demoiselles virevoltent autours d’eux. Ici, une tortue qui décolle, suivie d’un banc de platax. Par là, ce sont des fusiliers qui semblent avoir un train à prendre.
Déjà la moitié des vacances !
Une plongée de nuit se prépare sur le haut du récif. Il se découvre alors toute une autre faune : une danseuse espagnole, de nombreux crustacés, des crevettes qui sortent de leur cachette.
Nous sommes un peu nostalgiques en partant, car ici, on nous dorlote. Puis, on se prépare pour noël , un gros faux sapin, des boules et des éclairages…Des accolades pour se dire au revoir et un petit mot de l’équipe « revenez ici si vous ne vous plaisez pas à Moalboal » !
Moalboal, nous voilà !
Moalboal est située sur l’île de Cebu. Nous n’avions pas particulièrement aimé la ville, très touristique, bruyante, il y a 12 ans. Mais les tombants étaient très beaux. Nous avons choisi un centre en bord de mer qui dispose d’un centre de plongée, le Quo Vadis ( 5 étoiles Padi). Le transfert se passe très bien, nous arrivons au resort vers 12h. L’accueil est administratif, pas très chaleureux. Nous pourrons prendre possession de notre chambre à partir de 14h, pas avant. Nous faisons le tour du resort, le centre de plongée est au centre. renseignements pour le lendemain, nous réservons le nitrox, car nous plongerons également trois fois par jour. Une fois ces formalités faites, nous nous installons dans la salle de restaurant. La carte est complète, mais peu de plats sans viande. L’attente est longue, mais nous voilà servies. Les plats ne sont pas mauvais, mais ils ne sont pas délicieux non plus. Heureusement, l’avantage de Moalboal est d’être dans une zone touristique, avec de nombreux petits restaurants.
L’installation
Nous rentrons dans notre chambre, aménagée avec une clim, mais quel bruit ! Nous utilisons le ventilateur, bien plus reposant. Une fois les affaires rangées, nous partons faire un tour en ville. Rien n’a trop changé, si ce n’est qu’il y a beaucoup de coréens, et très peu de chinois, à l’inverse d’il y a 12 ans. Le monde grouille au centre ville, une activité florissante de snorkeling a pris place. Nous retrouvons le bar que nous avions apprécié avant. Nous commandons deux San Miguel. La musique est très forte et cela fini par nous incommoder. Vers 19h, nous nous arrêtons dans l’un des petits restaurants pour dîner. Nous rentrons préparer le matériel photo pour demain, il fait encore bien chaud. Nous fermons les fenêtres comme nous pouvons, mais l’isolation de la chambre laisse à désirer. Et ce bruit ! Nous entendons le voisin tousser à travers le mince cloison, et surtout les rires et les éclats de voix des gens au restaurant situé juste derrière notre chambre. Ce n’est que bien tard que ce bruit cessera.
Le lendemain matin, le petit déjeuner pris, nous approchons le centre : il ne nous faut faire que quelques mètres pour y être !
la plongée
Mais les choses se compliquent car visiblement, le nitrox n’est pas souvent utilisé. Après quelques cafouillages, l’un des dive master nous regarde et nous indique qu’il faut porter les blocs équipés de la stab jusqu’au bateau !! Nous le regardons interloquées, car la grande bangka est en contre-bas, assez loin du bord, du fait entre autre de la marée basse. Le chef se rend compte que nous portons également nos appareils photo, il décide de faire porter notre équipement par son équipe.
Nous sommes une vingtaine de clients sur le bateau, une guide nous est affectée. La première plongée se fait sur Pescador, la plus belle plongée locale. Arrivés proche de l’îlot, une bonne quinzaine de bangkas est déjà présente. Zut, pour une première, nous plongerons dans un jaccuzi. La guide nous demande tous les 10 bars notre consommation, nous faisons la queue pour voir les quelques poissons présents sur le site. Quelle déception ! Le coté positif, c’est que le tombant est toujours recouvert de ces magnifiques alcyonaires de toutes les couleurs, magnifiques !
La deuxième
Une heure pile après l’immersion, nous faisons surface, le respect strict des consignes. Le bateau retourne au centre entre les deux plongées du matin. Nous repartons pour la sortie sur le banc de sardines. Nous ne l’avions pas vu la dernière fois. C’est une surprise de voir que la bangka s’attache à la bouée la plus près de la plage en plein centre ville. Le banc est énorme ! Il s’étend sur plus de 100m et sur une bonne vingtaine de mètres de profondeur, toujours en mouvement. Quelques poissons chasseurs, des thons, des carangues, essaient de piquer quelques sardines. Je rate une belle photo d’une tortue qui arrive de nulle part et s’engouffre à l’intérieur de ce banc compact. Bon, il faut le dire, la plongée n’a d’intérêt que pour ces sardines. Le tombant est lui quasi nu. L’un des guides du bateau a pourtant trouvé une petit frogfish jaune dans un recoin. Ah, cela fait 55 minutes, fin de plongée.
La déception
Nous repartons au centre, il est 13h lorsque nous y arrivons. Il faut être revenu du déjeuner à 14h, c’est très court ! Mais nous y arrivons. L’après midi, nous plongeons le long de la côte. Que dire ? Cela ne ressemble plus du tout à nos souvenirs. Ce tombant était autrefois recouvert de gorgones, coraux en tous genres et grouillait de vie. Devant nous, le récif est dévasté. Il ne reste presque plus de coraux et surtout, c’est vide ! Seules quelques petites colonies de demoiselles virevoltent. Pour le reste, il faut se contenter d’un poisson par ci, un autre par là. Je suis contente de trouver un frogfish sur la presque seule éponge de cette plongée. En revanche, les tortues semblent ne pas avoir changé leurs habitudes, elles sont assez nombreuses.
Mieux demain ?
Nous terminons la journée tranquillement et nous préparons pour les plongées de demain. Au programme, une des plus belles plongées…d’avant. Autant dire qu’après la deuxième plongée du matin, la cinquième donc ici, je suis déçue, enfin, nous sommes déçues ! Nous interrogeons le guide : nous comprenons que le récif a été détruit pas le typhon Odette, mais où sont les poissons ? Il nous explique que les locaux, privés de travail avec les touristes durant la longue période du Covid, n’ont eu d’autre choix que de pêcher en masse pour se nourrir. Même lui semble s’ennuyer sous l’eau. Alors qu’il nous reste 100b dans nos blocs, les plongées ne durent que 50 minutes aujourd’hui.
Pourquoi Moalboal ?
Pour deux raisons : éviter d’avoir à traverser la mer (et les risques d’intempéries) en fin de vacances, et, profiter des superbes tombants plein de vie. Nous acceptions alors d’être dans cet endroit qui est très bruyant, bien moins chaleureux que les petits centres d’autres villes. Mais en fait, nous ne nous y retrouvons pas. Nous décidons alors de voir pour changer d’endroit. Il ne faut pas tarder pour ne pas « perdre » trop de jours lors du transfert. Nous pensons à Dauin, mais les resorts sont complets.
Le retour du retour
La petite phrase du personnel de Cabilao refait surface : et si nous retournions à Cabilao ? Je les contacte par messenger, en une heure, transferts, traversée et logement sont réservés.
Dès le lendemain, nous voilà reparties vers ce petit paradis. Bon, les gens sont hilares de nous revoir ! Hilares, mais visiblement heureux aussi ! Nous sommes les seules clientes cette fois-ci, plus trop de touristes si proche de Noël. Nous nous installons dans une plus belle chambre, toute proche de la mer. Et nous retrouvons Lito, notre guide ! Ici, puisque nous ne sommes que deux , rien ne presse. Les plongées durent une et quart, une heure vingt. Nous alternons les tombants, les plateaux, mais aussi la piste de sable, à la recherche de jolies bestioles. Nous prenons un grand plaisir les six jours suivants ! Des tortues, des carangues, des platax nous accompagnent pour découvrir une belle diversité de crevettes, d’hippocampes, de syngnathes et de nudibranches.
Cette fois, c’est la fin
Le vendredi, nous terminons par une longue plongée peu profonde. Il faut tout faire sécher pour demain 13h. Le retour vers Cebu City prendra une heure de plus qu’à l’aller, nous sommes presque le dernier week end avant noël et les Philippins se ruent dans les commerces. Mais nous avons le temps, l’avion décolle à 2 h du matin.
Galerie photos sous-marines des Visayas 2024
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