A la découverte du royaume de la macro
Ou comment arriver aux Philippines, à Anilao…
Quelques jours avant le Salon de la plongée de Paris, je reçois un mail publicitaire d’une agence de voyage spécialisée plongée. La destination phare de ce mail, Manado, en Indonésie. Cela fait un moment que nous ne sommes pas allées en Asie plonger, pourquoi pas ? Nous avons deux semaines de vacances en mai, parfait.
En rentrant, l’agence finit par m’adresser mon devis, ça pique un peu, rien à voir avec la pub reçue…
Le choix est fait, Anilao !
Mais l’idée de l’Asie reste dans ma ligne de mire. Je regarde le prix des billets d’avion pour la Thailande, trop cher. Et pourquoi pas un retour aux Philippines ? Je trouve un Marseille – Manille via Istanbul, le prix est très correct ! Ni une ni deux, je demande conseil auprès d’un ami spécialiste des Philippines, le projet s’affine : nous irons à Anilao !
Le choix du centre de plongée se fait grâce aux conseils de notre ami et nous réservons au Planet Dive Resort.
Cette fois-ci, point de grosses bestioles en vue, ce qui fait le renom de cet endroit est la diversité de sa macro-faune.
Où est Anilao ?
Planet Dive Resort se situe en bordure de mer tout au sud de l’île de Luzon où est située la capitale, Manille. Il faut compter deux heures et demi de taxi pour relier le Resort. Le complexe se trouve juste à coté du site réputé « Twin rocks ». Il bénéficie d’un superbe récif juste devant, accessible depuis le bord. Tous les après-midi, sauf plongées de nuit, nous nous élancerons pour de longues plongées récifales. Attention, ici, la plage est de galets !
Que de la macro ?
La plupart du temps, avec nos objectifs macros, mais aussi quelques fois en grand angle : un énorme banc de carangues gros yeux se balade à proximité. Nous aurons la chance de le croiser plusieurs fois, c’est magique !
Pour que les choses soient claires, je recommande cette destination plongée pour les amoureux du tout petit, les photographes aimant la macro. Pour ce qui est du gros ou des tombants vertigineux, c’est ailleurs qu’il faut aller.
Le Planet Dive Resort Anilao
Le Resort est assez rustique et il ne manque que quelques petits « trucs » pour le rendre un peu plus confortable, comme des lampes de chevet ou de quoi poser tout le matériel photo. Notre chambre est prévue pour 4, nous occuperons deux lits comme table à jouet photo . Un petit rafraîchissement lui ferait du bien. Celà étant, la végétation est luxuriante, même à cette période où visiblement la pluie manque. Nous profitons souvent des mangues du jardin.
Les repas sont copieux, variés, c’est parfait. Pas de la grande cuisine, mais le cuisinier se met en quatre pour nous faire plaisir. Le samedi soir, le personnel installe les tables sur la terrasse au bord de mer. Et c’est un buffet fort sympathique qui s’offre à nous.
Un spotter nous est attribué pour le séjour, Mark.
Qu’est-ce qu’un « spotter » ? C’est un guide de plongée qui connaît le coin comme sa poche et qui sait où chercher les petites bêtes que nous venons voir. Il connaît sur quel support ou quelle algue se trouve telle ou telle petite bestiole. Sans son aide, nous passerions à coté des 90 % des petits animaux d’ici, voire 100 % pour les minuscules crevettes mimétiques. Par chance, nous arriverons à en photographier avec plus ou moins de réussite un certain nombre. Parfois, je dis « ok, c’est bon », mais je ne suis pas certaine d’avoir fait le point sur la mini crevette ou le mini nudibranche. Mark nous demande toujours si nous avons envie de voir quelque chose en particulier, il s’adapte à nos demandes. Nous lui demandons quelques incontournables, comme les hippocampes pygmées ou le rhinopias. Il choisi alors les sites où il est probable ou certain de les trouver.
Ci-dessous quelques exemples de bestioles introuvables sans son œil avisé.
Trois plongées
La journée est assez rythmée. Nous nous levons tôt, deux plongées le matin avec un intervalle d’une heure. L’après-midi, nous partons pour une longue plongée depuis le bord, parfois, une plongée spéciale. Dit comme ça, ce n’est pas très fatigant ! Sauf que nos plongées, sauf exception, durent à minima 70 minutes , presque deux heures au maximum !
A Anilao, comme dans le reste des Philippines
les bateaux traditionnels sont nommés Bangkas.
Une particularité du centre est que lorsque nous réservons les plongées en bateau de notre séjour, nous indiquons combien de plongeurs font partie du groupe. Le bateau est alors réservé pour ce nombre. Ainsi, nous aurons notre propre bateau pour 3, ce qui est extrêmement confortable.
Le soir, une fois les plongées terminées, nous nous retrouvons sur la grande terrasse tout en bas du resort pour observer le coucher du soleil, à moins de partir pour une plongée de nuit.
De la découverte d’Anilao à la fin du séjour
Les dix jours de plongées passent finalement assez vite. Nous rencontrerons des bestioles improbables, d’autres attendues. Les sites de plongée sont surprenants car ils ne ressemblent pas du tout à ceux des Visayas du centre des Philippines. Ici, pas de vertigineux tombants, pas de multitudes de gorgones, mais des gravillons, du sable et des micro-récifs. Pour autant, nous verrons quelques tortues, de petites raies, de magnifiques bénitiers géants.
Je n’aurai aucune photo de la plongée du crépuscule à la recherche des petits poissons mandarins, j’ai mal fermé mon caisson, oubliant de positionner le bouton de mise en marche… Mais j’ai pu les trouver pour les montrer à mes binômes ! Ils sont trop beaux !!
Fin du séjour
Que dire de plus ? Y retournerai-je ? Certainement, j’ai l’impression que de merveilleuses bestioles me sont encore inconnues ! Quel étonnement de voir toute cette diversité sur du sable, des graviers. Ici un petit récif avec son bébé frogfish, ici cette mini gorgone avec sa crevette mimétique. Ce séjour s’achève sans visite de l’île, ni de Manille la capitale que nous ne verrons que de nuit du fait des horaires tardifs ou très matinaux de nos avions.
Galerie des Photos sous-marines d'Anilao
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