Voilà déjà plusieurs mois que je n’utilise guère mon camescope et son caisson, il a rendu l’âme cet été et ne m’a plus apporté les belles images que j’escomptais avantde tomber en panne.
Du coup, j’ai passé un peu de temps sur le net à regarder caissons et camescopes. Le choix n’est finalement pas si large quand on a déjà une idée de ce que l’on veut et de ce que l’on ne veut pas. Le fait d’avoir déjà essayé quelques années un ensemble permet de se forger son opinion et de déterminer des critères qui me sont propres, le prix bien entendu est l’un des éléments les plus déterminants. Cependant, ce n’est pas le seul critère.
Je disposais donc jusque là d’un camescope en format mini Dv, qui offrait à l’époque une image de qualité, certainement pas pour du travail de professionnel, mais bien suffisante pour l’amatrice que je suis.
Pour le caisson, j’avais opté pour Ikelite, très simple, étanche à 60m, avec l’accès aux fonctions de base du camescope. Son grand avantage provient de son prix, bien que cher pour une boite en plastique, ces caissons sont dans les premiers prix que l’on peut trouver sur le marché.
Pour la lumière, j’avais donc selectionné un ensemble Green Force composé de deux batteries Flexi 3, deux têtes de phare Impact 100 HID avec des réflecteurs grand angle, comme je le décrivais alors ici même : Présentation du matériel vidéo
Cet ensemble m’a donc permis de me familiariser avec la vidéo sous-marine et surtout, m’a permis de bien m’amuser. Je ne souhaite vraiment pas me lancer vers des applications plus compliquées, mais juste continuer à rapporter de belles images souvenirs de mes voyages et montrer à mes proches les beautés de ce que l’on peut voir ici ou ailleurs.
De cette courte expérience, j’avais déjà apporté à mon matériel quelques améliorations :
– Les kilos de trop :
J’ai vite retiré les deux batteries sous le caisson, l’ensemble était beaucoup trop lourd et j’avais du mal à faire des plans fixes sans bouger de plus de dix secondes.Il m’a fallu acheter un câble double sorties, ce qui est tout-à-fait possible chez Green Force, entre autre.
J’avais cherché plein d’astuces pour rendre l’ensemble encore plus léger, mais je n’ai rien trouvé de vraiment satisfaisant. Le liège en était une, mais une fois gorgé d’eau, l’efficacité était déjà bien moindre. C’est surtout le séchage en milieu tropical qui a posé problème. La chasse au kilo dans les bagages étant d’actualité, impossible d’emporter du liège non sec, ce qui fut le cas à Mayotte avec près de deux kilos de plus qu’à l’aller ! Le tuyau de PVC fut une autre solution testée et approuvée jusqu’à 30m, après, cela ne résiste pas à la pression…
Les têtes HID se sont également trouvées dans ma réflexion sur le poids. Elles sont très efficaces, mais très encombrantes. J’y reviendrais plus tard.
– L’accessibilité :
A l’usage, il s’est avéré que souvent, les images que j’ai enregistrées ne me donnaient pas entière satisfaction. Non que je sois très exigeante, le but est toujours de s’amuser, mais j’ai souvent ragé de ne pouvoir par exemple faire de balance des blancs. Le caisson utilisé ne me permettait que d’allumer, éteindre, zoomer et prendre des photos, du basique donc.
Sur le caisson Ikelite, il faut regarder par l’œilleton pour voir ce que l’on filme. Lorsque l’on n’utilise pas de lumière, le caisson est suffisamment léger pour que ce ne soit pas gênant, l’œilleton du caisson étant comme une sorte de loupe, on y voit très bien et ce n’est pas fatiguant pour les bras de tenir le caisson ainsi. La chanson n’est pas la même lorsque la batterie est installée sous la platine qui supporte aussi les têtes de phare. Il devient très difficile de bien tenir l’ensemble sans trop bouger. J’ai essayé de rajouter le petit miroir. Pour que cela soit viable, il m’a fallu limer un petit ergot sur le camescope pour éviter que l’image ne s’inverse sur l’écran LCD. Sans cela, toute l’image aurait été inversée, rendant les prises de vue compliquées. Mais l’installation derrière la poignée ne permet pas d’ouvrir le miroir complètement, à l’usage, ce n’est donc guère pratique non plus.
Les gros boutons du caisson ne tombent pas sous les doigts : il m’a fallu rajouter une petite tige pour que je puisse zoomer sous l’eau sans enlever la main de la poignée (et donc bouger). Cela a apporté un confort, mais est loin d’être complètement satisfaisant.
C’est donc tout naturellement que mes recherches se sont orientées vers des caissons dont les caractéristiques me semblent être importantes :
– Il ne faut pas qu’il soit trop lourd. Ce n’est pas un critère déterminant, car plus les caissons sont évolués, plus ils sont lourds. Je cherche alors à alléger l’ensemble si je ne peux trouver un caisson poids plume !
– Il doit me permettre l’accès à la plupart des réglages possibles du camescope,
– Il aura un écran LCD à l’arrière, non détaché pour que l’ensemble reste compact au possible,
– Les commandes seront électroniques et non mécaniques : je ne veux pas pianoter sur l’écran LCD du camescope en plongée car je ne souhaite pas l’ouvrir dans le caisson (cela créé de la chaleur et favorise la buée en plongée),
– Il me faut un grand angle et que je puisse mettre un filtre orange en position grand angle que je puisse mettre et ôter au besoin (impossible avec mon ancienne configuration). Les phares, sur les sites de plongée peu profonds lorsqu’il y a une forte luminosité, comme l’on trouve fréquemment sous les tropiques, entre autre, ne suffisent pas pour retrouver les couleurs, l’usage du filtre orange devient plus qu’intéressant.
– Le prix du caisson et de ses accessoires fait aussi largement partie du choix final. Ce sera d’ailleurs le dernier des éléments qui me fera opter pour le caisson Mangrove.
– Acquérir de nouvelles têtes vidéo pour alléger l’ensemble fait aussi partie du renouvellement du matériel.
Une fois le nouveau camescope choisi, le Sony CX 550 (recommandé par de nombreuses personnes au moment de mon choix et réputé pour la qualité de l’appareil, de sa sensibilité aux basses lumières et de son Grand angle natif), j’ai recherché tous les caissons disponibles pour ce dernier. J’ai retiré de la liste tout ceux dont les commandes sont mécaniques (Gates, Aquatica…). J’ai également écarté l’Amphibico car je n’ai trouvé absolument aucune information sur le caisson…
Il n’est resté, finalement que deux modèles correspondant à mes critères, le caisson Blue Fin de Light & Motion et le caisson Mangrove d’Aditech. Au salon de la plongée sous-marine 2011, je suis allée sur les deux stands qui proposaient ces caissons. J’ai posé beaucoup de questions, ai demandé de mettre en marche les appareils, manipulé les commandes. J’ai appris que le grand angle actuel de Mangrove, le WP80 n’était pas adapté à mon camescope car ce dernier dispose d’un objectif grand angle natif, l’optique alors génère du vignettage. Il sera donc nécessaire d’attendre la sortie d’un nouveau grand angle, le WP90. J’avoue que mon budget aurait été des plus larges, j’aurais choisi pour la qualité de l’objet, sa finition, sa compacité et son poids le Light & Motion sans hésiter ! Mais son prix est complètement déraisonnable pour moi. Qu’à cela ne tienne, je ne suis pas pressée, j’ai attendu un cours $USD plus favorable…Mais rien n’y a fait, à plus de 3700 € le caisson avec une optique grand angle à 1600 €, le plaisir n’est plus au rendez-vous !
Ce sera donc un Mangrove. J’ai toutes les informations nécessaires. Je connais déjà l’un de ses problèmes : l’alimentation de l’écran de contrôle est pourvue par quatre piles CR123 qui n’offrent visiblement qu’une faible autonomie. Cela ne sera pas gênant tout au long de l’année où nous ne plongeons souvent qu’une seule fois, au plus, deux. Mais avec 90 minutes d’autonomie, cela ne sera pas suffisant avec un seul jeu sous les tropiques où nous plongeons souvent trois fois par jour et où la fin de plongée est souvent très intéressante puisque nous finissons nos paliers sur les récifs plein de vie !
La commande sera donc composée du caisson, d’un grand angle, de deux chargeurs de 2 piles CR123 (et oui, je n’ai pas trouvé de chargeur 4 piles pour ce format de piles !!!), d’un filtre orange pour le grand angle, d’une poignée de portage, d’une housse néoprène, d’une protection du grand angle et des ailerons de stabilisation.
Une semaine plus tard, le caisson est à la maison ! Il est livré avec quelques accessoires pour le réglage, des joints de rechange, des sachets pour absorber l’humidité et un tube de graisse. J’essaie de positionner le camescope dans le caisson. Autant il est simple de fixer le caisson sur le rail prévu, autant je passe une heure à régler le rail pour ce camescope. Je pensais recevoir le caisson prêt à l’emploi, ce n’est pas le cas ! Je mets les batteries en charge et prépare tout pour un premier test en piscine demain (ce qui est simple depuis que la piscine est à la maison !!).
Le lendemain, le soleil brille à Marseille et il fait chaud (c’est d’ailleurs le premier jour de vraie chaleur cette année !), idéal pour aller dans la piscine. Le caisson est prêt je l’immerge dans l’eau et l’enfonce le plus profond possible. J’observe avec attention les bulles, rien d’anormal. Le caisson est pourvu d’une alarme sonore en cas d’inondation du caisson, aucun bruit non plus. Le premier test est réussi !
Pendant que le caisson sèche, je prépare mon matériel de plongée : si si, je vais aller dans ma piscine !!
Depuis plusieurs mois, dans l’optique de changer mon équipement vidéo (et de trouver des solutions pour alléger au maximum le poids de l’ensemble), je teste en mer deux nouvelles têtes vidéo. J’ai choisi les LED 2000 deTillytec pour différentes raisons. La première, l’encombrement et le poids de celles-ci. Elles représentent en gros 1/3 de mes phares HID. Je peux les allumer et éteindre sans craindre de les abimer, contrairement à la technologie des ampoules HID. L’autonomie est très intéressante puisque je tiens plusieurs plongées avec. Le grand avantage non négligeable, c’est que ces têtes sont parfaitement compatibles avec mon équipement Green Force. Je n’ai donc à changer ni de batterie, ni de câble ! La modification ne porte que sur les têtes elles-même, ce qui réduit considérablement le budget lié au changement ! Je pense disposer d’un petit peu moins de puissance, mais cela n’est pas significatif. La couleur étant un peu plus jaune que l’HID, cela va compenser un peu. Je ne pense pas vendre mes têtes HID d’ailleurs. Je pense qu’à terme, pour les plongées sur la région (disons, les plongées qui ne nécessiteront pas de voyage en avion), je vais essayer de mettre les 4 têtes, deux sur les poignées, et deux sur les ailes. Je n’en suis pas encore là, mais je pense que je testerai bientôt cette idée là !
Une fois que tout est prêt, je termine le séchage du caisson, positionne le camescope, referme avec précaution le caisson. Les lumières sont montées, je vais tester le nouveau grand angle, le camescope. Comme je n’ai pas pris l’option de pouvoir faire de la macro, l’objectif grand angle étant « à sec », je vais tester le zoom pour voir ce que je peux prendre sans que l’image ne soit trop moche. C’est avec un grand plaisir que j’inaugure notre piscine. Une fois dans l’eau, je teste tout mon matériel durant une petite heure. Je tourne, je vire. Le caisson est positif dans l’eau. Je pense que filmer va être bien simple désormais ! J’essaie de zoomer sur les plombs que j’ai installés au fond, ainsi que sur un couteau. C’est parfait, le zoom se fait très lentement et l’image qui en ressortira est très nette! Je teste également le bouton WB : sur une pression de ce bouton, en mettant un objet blanc devant l’objectif, le camescope fait tout seul un réglage de la balance des blancs !
Je ressors de l’eau fort contente, le premier test est fort concluant. Il me faudra certainement quelque temps pour apprivoiser mes nouveaux jouets, mais je pense que les images qui sortiront de cette boite seront à la hauteur de mes espérances ! Vivement les tests en mer !!