Escapade dans le Luberon

En dehors de la plongée

Annoncé depuis plusieurs jours, le vent souffle fort sur Marseille ce dernier week-end de mai 2010. Nous avons beau chercher sur les divers sites de météo que nous connaissons, le verdict est identique, nous ne pourrons pas plonger…

Nous décidons alors de partir en ballade dans la région, toute la journée de lundi. Bien entendu, pour une fois que nous ne  plongeons pas, la grasse matinée entame la journée et nous ne partons donc pas trop tôt.

Comme il fait beau, nous roulons au vent, le toit de la voiture replié dans le coffre : vive la décapotable !!

Nous choisissons de passer la journée dans le Luberon et empruntons les petites routes pour nous y rendre. Une fois passé Cadenet, puis Lourmarin où il y a d’ailleurs un très joli château à visiter, proche d’Aix en Provence, nous traversons le massif par une route sinueuse qui se faufile dans des gorges étroites. 

Au programme de la journée, nous commençons par manger ! Bien oui, la route est longue entre Marseille et notre première escale, et il est déjà midi lorsque nous arrivons à Bonnieux, village typique provençal perché sur la montagne. La vue sur la vallée y est splendide, car très étendue et parsemée de reliefs différents, de champs, de villages, de forêts. Nous nous arrêtons devant les trois restaurants à vue panoramique et ne tardons pas trop : le vent souffle vraiment très fort aujourd’hui.

Nous décidons de ce que nous allons faire dans l’après-midi, car il y a beaucoup de sites à visiter dans cette région. Nous écartons la forêt de cèdres,  le village de Gordes et ses bories, la Fontaine de Vaucluse, un peu loin de là où nous nous trouvons, ou encore bien d’autres villages et sites remarquables. Nous n’avons pas le temps en une seule journée de visiter tout cela et devons nous concentrer sur un ou deux endroits.

Nous choisissons de partir vers la mine d’ocre à ciel ouvert nommée « Le Colorado provençal ». Elle se trouve un peu plus loin qu’Apt et, dans nos souvenirs, est la mine la plus authentique, loin du tourisme que l’on peut trouver ailleurs. Pour nous y rendre, nous traversons la vallée et passons près de nombreux champs parfois envahis par un nombre impressionnant de coquelicots ! Les champs ainsi recouverts sont donc d’une couleur rouge vif que je trouve magnifique, d’autant plus que le vent les fait onduler comme les vagues.

Lorsque nous approchons du site du Colorado, nous sommes surprises par les plots plantés le long des champs afin d’interdire tout stationnement. Il y a un premier parking, tout proche du site où nous voulons marcher, mais il est fermé. Nous nous rendons plus loin, bien plus loin pour arriver sur un parking payant… Finalement, ce site est tout aussi touristique que les autres désormais… Les ocres étant dans nos souvenirs moins attrayants que ceux de Roussillon, nous préférons rebrousser chemin et nous rendre dans l’autre site.

D’ailleurs, nous en profiterons pour visiter l’ancienne usine de traitement de l’ocre nommée « L’usine Matthieu », mais qui s’appelle aujourd’hui Le Conservatoire des ocres, qui se situe juste avant l’entrée du village de Roussillon. Nous couplons l’entrée à celle de l’ancienne mine à ciel ouvert qui se situe sur les abords du village. 

Nous arrivons juste à temps pour bénéficier d’une guide qui nous expliquera comment était traité l’ocre (l’ocre selon wikipédia ), de son arrivée dans l’usine en tas de sable  , de son lavage à l’eau.

L’ocre était ensuite versée dans des bacs de décantation et séchait au soleil.  Les ocriers les conditionnaient alors en grosses briques pour finir le séchage, puis tout ça était stocké jusqu’au conditionnement final.

L’usine a été restaurée et nous trouvons plein de vieux outils, encore recouverts d’ocre, recouverts tout comme les murs et tout ce qui existait alors d’ailleurs ! Une visite d’une heure environ, rendue très intéressante par ce que nous a appris la guide.

Une fois ressorties de l’usine, nous nous dirigeons vers le village pour faire un tour dans la mine à ciel ouvert. Tout est prévu pour les touristes, le parking payant, le chemin balisé jusqu’à l’entrée du site, deux chemins balisés de durée différente, l’un de 35 minutes, l’autre de 50. A vrai dire, les durées indiquées doivent tenir compte de la foule qu’il doit y avoir ici en pleine saison. Pour ce qui est de notre visite, pour notre grand plaisir, nous ne croiserons pas grand monde. Le vent souffle fort et la poussière se soulève partout, cela créé comme une brume parfois.

Le site est superbe, les couleurs et les formes sont étonnantes, des tons rouges, jaunes, oranges, le vert de la végétation et le bleu du ciel…On s’en met plein les yeux (au sens propre comme au figuré dans ce cas particulier !!). Lorsque nous sortons du site, il est déjà plus de six heures, le site est fermé. Il est temps de rentrer à Marseille.

Nous repartons vers Lourmarin, afin d’emprunter à nouveau la belle route sinueuse des gorges du Luberon, nous souhaitons retrouver le petit pont qui semblait si joli sur le voyage aller. Nous pensons l’avoir raté lorsque nous finissons par le retrouver. Un petit chemin nous permet de nous y arrêter et de prendre quelques clichés.

Le soleil commence à manquer dans ces gorges, il est l’heure de terminer notre dernière ballade de mai. Nous reviendrons dans le Luberon, cette région offre vraiment de quoi se promener !

La Galerie : Luberon